En plus d’être pratique, un escalier peut également constituer un bel objet de décoration : une raison supplémentaire pour prendre le temps d’y réfléchir en amont ! L’espace dont vous disposez, l’usage que vous comptez en faire ou encore les matériaux qui vous plaisent sont autant de paramètres incontournables. Pour ne rien oublier, voici 5 questions à vous poser avant de passer commande.

 

De quel espace est-ce que je dispose pour installer mon escalier ?

Un escalier, ça prend de la place ! Au sol tout d’abord (comptez environ 5 m²), mais aussi au plafond ou au plancher, à l’arrivée de l’escalier. C’est ce qu’on appelle la trémie. C’est elle qui définit le plus souvent la façon dont sera positionné l’escalier. Pour résoudre cette question, un prérequis : connaître les différentes sortes d’escalier. En effet, l’encombrement de l’espace sera largement dépendant de la forme de l’escalier choisi.

 

Quels sont les principaux modèles d’escaliers ?

Les critères esthétiques comptent, bien entendu, mais le choix de la forme de votre escalier dépendra beaucoup de la configuration de votre espace, ainsi que de l’utilisation que vous comptez en faire.

 

L’escalier droit

Il s’agit du plus simple à concevoir et du plus abordable. Toutefois, l’escalier droit est aussi celui qui demande le plus de place, en recul, pour la trémie et aussi en hauteur afin d’assurer confort et facilité d’utilisation.

 

À noter : l’aspect pratique de cette forme qui permet notamment de faire passer des meubles assez facilement.

 

L’escalier tournant (à ¼ ou 2/4 tournant)

L’escalier tournant, qu’il comporte 1 ou 2 angles à 90°, constitue une bonne alternative à l’escalier droit si vous ne disposez pas de l’espace nécessaire pour ce dernier. L’espace présent sous l’escalier peut être cloisonné pour créer des rangements, une option particulièrement intéressante si vous cherchez à optimiser votre espace.

 

L’escalier en spirale (aussi appelé hélicoïdal ou en colimaçon)

L’escalier hélicoïdal s’adapte très bien à un espace réduit, avec une implantation au sol qui requiert très peu de place. Autre avantage, il est autoporteur, c’est-à-dire qu’il ne nécessite pas de mur d’appui. Par contre, il est souvent étroit et limite la liberté de mouvement. Et y faire passer des meubles s’avère fréquemment plutôt complexe… voire impossible !

 

L’escalier dit de meunier 

Il est proche de l’échelle et adapté à un accès réduit, à des combles par exemple.

 

L’escalier à pas japonais (aussi appelé « escalier à pas décalés ») 

Il est caractérisé par un décalage d’une demi-marche entre la marche gauche et la marche droite, qui nécessite moins de recul qu’un escalier droit.

 

L’escalier escamotable coulissant

Il est également conçu pour des combles ou une mezzanine.

 

Encore une fois, votre choix dépendra de l’espace dont vous disposez et de l’usage. Si l’escalier a vocation à être souvent utilisé, privilégiez si possible un escalier large et plus sécurisé. Dans ce cas, l’escalier droit ou ¼ tournant est particulièrement recommandé. À l’inverse, l’escalier dit de meunier est peu adapté si des enfants ou des personnes âgées sont amenés à l’utiliser.

 

Un escalier, oui, mais avec ou sans contremarches ?

On appelle contremarches les espaces verticaux qui viennent remplir et fermer les marches. Si vous n’avez pas d’idée préconçue à ce sujet, 3 points importants peuvent vous aider à y voir plus clair :

  • les contremarches sécurisent l’escalier, en particulier si vous avez des enfants ;
  • l’absence de contremarches maximise la luminosité et apporte une touche contemporaine à votre escalier ;
  • placard, espace détente, cuisine… le choix dépend de l’aménagement que vous prévoyez en dessous de l’escalier ! Selon les cas, vous n’aurez pas forcément envie que ce qui se situe sous l’escalier soit visible.

Encore une fois, votre choix dépendra de vos besoins.

Rampe et hauteur des marches : de quelle sécurité ai-je besoin ?

La rampe peut constituer une option esthétique, mais reste avant tout un choix de sécurité. Enfants, personnes âgées…, tous les usagers sont susceptibles de l’utiliser si votre escalier est particulièrement raide. De la même façon, des marches hautes seront moins adaptées à des personnes qui ont des difficultés à se déplacer.

 

Quel matériau choisir pour mon escalier ?

C’est avant tout une affaire de goût et de décoration intérieure ! Les matériaux les plus utilisés sont le bois (matériau traditionnel pour les escaliers) et le métal. On considère généralement que le bois donne une touche chaleureuse. Autre avantage : vous aurez le choix entre différentes essences. Petit inconvénient à noter : le bois nécessite plus d’entretien.

 

De son côté, le métal est plus contemporain et peut apporter un style industriel à votre intérieur.

 

Sachez que d’autres matériaux existent :

  • le béton : si l’installation d’un escalier en béton est bien plus conséquente, ce matériau a l’avantage d’être très résistant ;
  • le verre : il va apporter de la luminosité à votre intérieur. Il reste cependant assez cher par rapport aux autres choix qui s’offrent à vous ;
  • la pierre : ce matériau est moins répandu pour les escaliers. Résistant et facile à entretenir, il pourra préserver le cachet de votre maison si celle-ci est ancienne.

Côté budget, à quoi m’attendre ?

Le prix d’un escalier varie énormément en fonction de sa forme (l’escalier droit étant le moins cher), de son matériau, mais aussi de sa conception, standard ou sur-mesure. Le sur-mesure fait grimper le budget, mais peut se révéler indispensable si votre pièce présente des caractéristiques atypiques ou si vous avez une idée non conventionnelle. La fourchette est donc large :

  • les escaliers droits en bois prêts à poser coûtent environ 500 € ;
  • les escaliers tournants ou hélicoïdaux sont un peu plus chers et se chiffrent à partir de 1 500 € ;
  • Votre budget peut atteindre jusqu’à 12 000 € (voire plus), notamment si vous optez pour des matériaux délicats à manier comme la pierre ou le verre.