Qu’est-ce que le revêtement Shou sugi ban ?

Shou sugi ban est un ancien revêtement japonais en bois carbonisé créé en brûlant la surface du bois pour le préserver. Le produit final est également connu sous le nom de Yakisugi (yaki signifie cuisiner/brûler et sugi est le nom japonais du cèdre), mais shou-sugi-ban semble avoir gagné comme le terme le plus couramment utilisé en anglais, et il est parfois simplement connu comme une finition en bois carbonisé.

Généralement réalisée avec des planches de cèdre ou de mélèze, la fine pellicule de carbone qui se crée lors d’une très légère combustion en surface protège le bois. Cela permet d’évacuer l’humidité, et le composé chimique qui en résulte protège le bois.

Le cèdre et le mélèze sont des essences locales, très durables et résistantes à la pourriture. Ce procédé peut également être appliqué à d’autres bois courants tels que le pin, la pruche, l’érable ou le chêne et constitue la finition parfaite de l’extérieur de divers matériaux de charpente en bois. Lisez cet article pour en savoir plus.

Comment la finition du bois carbonisé est réalisée :

Les planches de bois sont brûlées sur chaque face, ce qui est généralement fait au chalumeau. À l’aide d’une brosse rigide, les résidus de carbone sont ensuite retirés des planches et le matériau est rincé à l’eau.

Une fois que la planche est sèche, il est idéal d’appliquer une huile naturelle non toxique pour la sceller. Les couleurs vont généralement d’une couleur naturelle très riche du bois à un noir profond. L’aspect final est déterminé par l’essence du bois, l’étendue de la brûlure et la vigueur du brossage. La couleur peut encore être modifiée en utilisant une teinture au lieu de l’huile.

Avantages :

Durable : l’espérance de vie de shou sugi ban est estimée à plus de 80 ans lorsqu’il est correctement entretenu.

Cycle de vie : Le bois est une ressource renouvelable et aucun produit chimique n’est nécessaire pour la finition. Nous serions négligents de ne pas reconnaître le fait que des combustibles fossiles sont nécessaires pour le processus de combustion, mais la durée de vie qui en découle rend ce sacrifice négligeable.

Esthétique : Vous pouvez en tirer une variété de belles couleurs selon la profondeur de combustion et la profondeur de brossage, pour modifier ou améliorer les couleurs – et il peut aussi être teinté.

Résistance à l’eau : La combinaison de bois carbonisé et d’huile rend la planche résistante à l’eau et à la moisissure.

Résistance au feu : Croyez-le ou non, le fait de brûler du bois peut lui conférer des propriétés ignifuges. Qui l’aurait cru ?

La résistance aux insectes : Les termites et autres insectes problématiques détestent le bois brûlé.

Entretien :

Si le bois est destiné à être utilisé à l’extérieur et exposé aux intempéries (bardage, clôtures, terrasses durables), il doit être huilé tous les 10-15 ans environ, ce qui est assez courant pour le traitement du bois à l’extérieur. Il conservera mieux sa couleur et sera plus longtemps résistant à l’eau s’il est bien entretenu.

À l’intérieur, où il sera surtout visible et non touché, il ne nécessitera pratiquement aucun entretien.

Lorsqu’il est utilisé comme meuble, l’entretien nécessaire dépend de son utilisation – une table basse peut prendre plus de coups que d’autres pièces. Mais l’entretien d’un bois huilé est assez simple ; il suffit de le poncer rapidement à la main si nécessaire et de l’essuyer avec une seule couche d’huile.

Shou sugi bannit le bardage et le bois torréfié :

Il existe un traitement connexe du bois appelé bois torréfié ou bois thermo-modifié, où les planches fraisées sont cuites dans un four à haute température. Pratiquement toute l’humidité est éliminée au cours de ce processus, ce qui peut modifier la structure cristalline de la cellulose. Cela rend le bois plus stable dimensionnellement et plus résistant à la croissance fongique mais, à ce stade, il est moins résistant aux impacts et aux abrasions. De plus, c’est la carbonisation du shou-sugi-ban qui lui confère sa protection contre les rayons UV. Avec le bois torréfié, certaines de ces caractéristiques avantageuses font défaut ; de plus, les teintures et les huiles n’y adhèrent pas aussi bien après le traitement.

Comment faire pour que shou sugi bannisse le bardage en bois :

Pour obtenir une finition d’aspect homogène, il faut être très précis. Le chalumeau doit être passé à la même vitesse et tenu à la même distance du bois pour obtenir une combustion uniforme. On peut également utiliser des charbons provenant d’un feu, mais cela risque d’aboutir à une finition beaucoup plus incohérente.

Il est toujours important d’être précis, mais pas aussi facile à bousiller, car il faudrait alors brosser l’excès de carbone. Maintenez une pression uniforme sur le balai et suivez toujours le mouvement. Cette étape peut en fait vous aider à redonner aux planches la couleur désirée si vous les avez un peu trop brûlées par endroits, en les brossant un peu plus vigoureusement.

Pour huiler le bois, étalez-le uniformément sur la surface avec un chiffon ou une brosse (en suivant le grain, bien sûr). Essuyez l’excédent et laissez sécher ; une deuxième couche d’huile est recommandée à ce stade.

Si vous voulez essayer vous-même, il faut que la couleur et la consistance du bois varient légèrement, mais si vous voulez vraiment que la couleur soit uniforme, il est préférable de l’acheter auprès d’un fabricant professionnel. Le bois de récupération peut également être un choix écologique interdit par Shou sugi, car la finition brûlée devrait égaliser les différences de couleur des planches de bois de récupération.

Ainsi, ce processus n’est pas compliqué mais doit être fait dans un souci de sécurité ; n’oubliez pas que vous jouez avec le feu ici. Gardez un peu d’eau à proximité et utilisez des lunettes de protection et un respirateur lorsque vous brossez et huiler les planches de bardage Shou sugi ban – la finition extérieure parfaite pour toute conception de maison durable et écologique…