Tout le monde sait que les plantes ont besoin d’eau pour pousser, mais bien souvent, on ne sait pas que chaque variété a des besoins spécifiques. Pour bien arroser, il convient de choisir la bonne méthode pour ne pas gaspiller d’eau, tout en prenant soin de la flore de votre jardin.

Le pompage pour faciliter l’arrosage

L’une des méthodes d’irrigation préférée des foyers français est l’installation de systèmes de pompage et d’arrosage pour le jardin dans le but de bénéficier d’eau pour les plantes tout au long de l’année. Cette technique permet d’aller puiser l’eau le plus loin possible dans le sol et de faire face à d’éventuelles pénuries d’eau durant les grosses chaleurs estivales.

Pour savoir quel modèle de pompe choisir entre une pompe de surface, une pompe surpresseur, une pompe immergée ou une motopompe, il vous faudra bien entendu déterminer avec précisions plusieurs facteurs comme la profondeur de l’eau à aspirer, le nombre d’arroseurs que vous comptez installer ou la surface totale à arroser.

Arrosage jardin pompe surface enterrée

L’arrosage par récupération d’eau de pluie

Pour économiser l’eau, récupérer l’eau de pluie est sans aucun doute la solution la plus ancienne qui soit. Vous devez pour cela installer une gouttière sur votre toit et une cuve de récupération dans votre jardin. L’eau ainsi recueillie sera alors conservée jusqu’aux périodes de canicules.

Il existe sur le marché différentes sortes de cuves (en plastique, en béton, en terre cuite). Certaines peuvent être uniquement fonctionnelles, tandis que d’autres seront à la fois efficaces et très décoratives. Faites en sorte qu’elle soit installée légèrement en hauteur pour que vous puissiez vous servir du robinet dont elle est généralement dotée. Vous aurez en outre besoin d’un collecteur filtrant et de différents raccords, si vous avez l’intention d’installer deux cuves à relier entre elles.

L’avantage de l’eau de pluie réside dans le fait qu’elle ne contient ni chlore ni calcaire. Quelques précautions sont cependant à prendre. Ainsi, si votre toit est recouvert d’un produit d’étanchéité au goudron, ne récupérez pas l’eau qui en provient, car la substance libère du bitume, produit hautement toxique.

L’arrosage de surface ou enterré

L’arrosage de surface est la technique la plus simple à mettre en œuvre, car il vous suffit de raccorder les tuyaux d’arrosage à un robinet. Il est adapté aux petits jardins, ne nécessitant pas plusieurs raccords. Il peut être automatisé en y rajoutant un programmateur, notamment si le jardin est de grande taille et que vous ne disposez pas de beaucoup de temps à consacrer à cette activité.

L’arrosage enterré est constitué d’un système de tuyaux enterrés et de turbines. Il peut également se doter d’un programmateur qui démarre l’arrosage à l’heure souhaitée. D’un niveau technique relativement élevé, son installation requiert l’intervention d’un spécialiste qui dressera un plan du réseau souterrain. C’est un système très esthétique grâce aux turbines escamotables qui ne sont visibles que lorsqu’elles fonctionnent. Il est idéal pour les surfaces de gazon et les plantes ayant les mêmes besoins en eau. Il ne convient pas aux plantes délicates dont il faut vraiment doser la quantité d’eau pour éviter qu’elles ne pourrissent sur pied.

L’arrosage au goutte-à-goutte

Depuis quelques années, la sècheresse se fait de plus en plus intense. Certaines communes rationnent l’eau quand viennent les grandes chaleurs. Économiser de l’eau est devenu un impératif. Le système d’arrosage en goutte-à-goutte ou micro-irrigation permet d’adapter le débit d’eau en fonction de la plante arrosée et des différentes étapes de croissance, et de réduire ainsi considérablement la consommation d’eau. Le dispositif est constitué de tuyaux placés à quelques centimètres des plantes et maintenus au sol par des piquets.

Les tuyaux sont dotés de goutteurs dont vous choisirez le fonctionnement selon les légumes que vous avez dans votre potager. Ces goutteurs peuvent être auto régulant, adaptés à vos tomates, vos carottes ou vos poireaux. Ils peuvent également être réglables sur pied. En n’arrosant que le pied des plantes, les feuilles sont épargnées. Les végétaux sont ainsi plus résistants aux maladies.

Le paillage

Le paillage n’est pas une méthode d’arrosage, mais il permet de diminuer drastiquement l’utilisation d’eau. Il s’agit de recouvrir le sol de matières organiques non décomposées. Leur dégradation progressive constitue un nouvel apport de nutriments. La paille est la plus ancienne technique utilisée. Il est également possible de se servir de copeau de bois, des écorces de pin ou des billes d’argile. Ces matières seront répandues sur une épaisseur d’environ 5 cm d’épaisseur entre les plants. Le but de la manœuvre est de limiter les chocs thermiques en faisant en sorte de stabiliser la température du sol.

Le paillage permet de conserver l’humidité du sol en le protégeant du vent et du soleil. Ce système convient aux fruits et légumes rampants ou qui poussent au ras du sol, car ceux-ci ne sont pas en contact direct avec la terre, les gardant propres. Grâce à ce système, l’économie d’eau est substantielle puisque l’arrosage est divisé par quatre.

L’arrosage selon le type de sol

Pour bien arroser, vous devez tenir compte de plusieurs paramètres, parmi lesquels le type de sol. En effet, un sol argileux ne nécessitera pas autant d’eau qu’un sol sableux. Celui-ci étant perméable, il ne retient pas l’eau et demande un arrosage plus fréquent. L’inverse est valable pour l’argile, en raison de sa grande capacité de stockage d’eau.

Légumes et fleurs : un arrosage spécifique

Les légumes n’ont pas tous besoin de la même quantité d’eau. Ainsi, la carotte a besoin d’être arrosée fréquemment pendant les premiers mois, mais avec une quantité d’eau relativement faible. Le haricot a besoin d’être arrosé souvent, de manière régulière, en évitant toutefois de mouiller le feuillage. Certains aromates tels que le thym et le romarin ont besoin d’être arrosés régulièrement, surtout quand le temps est très sec. Vous devez faire attention à ne pas mettre trop d’eau et trop souvent, pour ne pas pourrir leurs racines.

Les fleurs à bulbes qui fleurissent au printemps n’ont pas besoin d’être souvent arrosées. Les précipitations printanières leur suffisent. Ce n’est pas le cas des fleurs annuelles qui exigent beaucoup d’eau, telles que les marguerites ou encore les pieds-d’alouette. Si vous vivez dans une zone très chaude, privilégiez les plantes qui n’ont pas ou peu besoin d’eau, comme le cactus, l’aloe vera ou la verveine.