La transition énergétique est un sujet central aujourd’hui puisqu’il intéresse aussi bien les particuliers que les professionnels. Et comme les bâtiments représentent près de 44% de la consommation énergétique en France, on comprend qu’il faut les optimiser si on veut respecter les objectifs futurs en termes d’émissions carbone. C’est dans ce contexte que l’ingénierie prend une tout autre importance et nous allons voir de quelles façons dans les lignes qui vont suivre.
Un levier essentiel de la performance énergétique
On a souvent tendance à résumer la performance énergétique des bâtiments à l’isolation des murs et des combles. Néanmoins, si on veut répondre aux objectifs de neutralité carbone, il faut en réalité repenser en profondeur la manière dont les bâtiments sont à la fois conçus et exploités. Exemple parlant : si la structure d’un bâtiment industriel est mal optimisée (plafond trop haut, surfaces mal adaptées…), celui-ci va nécessiter davantage d’énergie pour être chauffé.
Il faut ainsi une expertise transversale qui permet de garantir l’optimisation énergétique et la durabilité des ouvrages. On peut citer à ce titre le bureau d’études Edeis ingénierie qui illustre bien ce type d’approche globale. Il accompagne en effet les maîtres d’ouvrage publics et privés tout au long du cycle de vie des projets mis en place. C’est-à-dire de l’étude de faisabilité à la réception des travaux afin de ne rien laisser au hasard.
L’ingénierie peut intervenir sur différents axes
Nous nous sommes centrés pour le moment sur la conception de bâtiments neufs. Sur ce point, les dernières techniques d’ingénierie prennent notamment en compte le choix de matériaux à faible impact carbone ainsi que la mise en place de systèmes intelligents de chauffage. Sans oublier bien sûr les solutions de production locale d’énergie (solaire, géothermie…) qui réduisent la dépendance des entreprises à l’égard du réseau électrique.
Toutefois aujourd’hui, une grande partie du parc immobilier est vieillissant. C’est pourquoi le second axe sur lequel l’ingénierie peut intervenir concerne directement la réhabilitation énergétique. Cela se traduit alors par la mise en conformité des bâtiments anciens, le renforcement de l’isolation, l’installation d’outils numériques (IoT, capteurs…) et d’autres éléments permettant un pilotage précis des consommations. C’est grâce à ces deux approches (conception + réhabilitation) que l’on pourra réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre.
Une place de plus en plus prépondérante de la data
La plupart des secteurs d’activités s’appuient sur la date pour proposer des pistes d’amélioration et l’ingénierie n’y échappe pas. Car pour s’assurer que les matériaux et équipements mis en place sont réellement performants, il faut parvenir à effectuer des mesures précises. Par conséquent, on va collecter une multitude d’informations en temps réel grâce à l’utilisation de capteurs et la mise en place de systèmes de gestion technique centralisée (GTC).
C’est comme cela que l’on a vu émerger le terme de “bâtiments intelligents” capables de s’adapter dynamiquement à leurs besoins. S’il reste bien sûr des progrès à effectuer, l’analyse des données récoltées permet d’effectuer des ajustements visant à optimiser le fonctionnement des systèmes de chauffage (et de ventilation en été). Verra-t-on dans un futur proche la généralisation des bâtiments à énergie positive (BEPOS) ? Seul l’avenir nous le dira !