Les mains sont, dans la réalité des ateliers et des chantiers, les alliées diurnes mais aussi les premières exposées aux dangers. Coupures, blessures, projections de produits chimiques, et même exposition à la chaleur intense ou au froid tenace : voilà le lot quotidien de nombreux professionnels. Pour le bâtiment, la maintenance, l’automobile, l’industrie et la logistique, le choix du bon équipement devient donc déterminant. Au passage, qui aurait imaginé que la même paire de gants utilisée sur un site de construction puisse aussi convenir à un praticien manipulant des solvants en laboratoire ? Impossible. D’ailleurs, l’industrie automobile n’est jamais en reste lorsqu’il s’agit de protéger ses techniciens, notamment sur les lignes où l’hydrogène s’invite dans la carrosserie.
L’évidence s’impose donc : bien choisir ses gants de protection réduit considérablement le risque de blessure et améliore le confort, ce qui, progressivement, devient un gage de tranquillité aussi bien pour l’employeur que pour le collaborateur. Mais comment s’y retrouver parmi les nombreux modèles, certifications et matières ? Le sujet mérite qu’on s’y attarde avec méthode.
L’importance des gants de protection au travail
Se représenter un chimiste manipulant un acide fort sans barrière adaptée ou un mécanicien sans défense face à des pièces acérées relève de la fiction dangereuse. Les gants ne sont pas de simples accessoires, ils agissent comme une authentique protection rapprochée. Leurs fonctions ne s’arrêtent pas à l’évitement des petites coupures : ils préservent l’intégrité physique sur le long terme et participent à la prévention de troubles chroniques (irritations, allergies, voire brûlures profondes).
Les réglementations européennes telles que l’EN 420 fixent les critères généraux des gants. Celles-ci définissent le niveau minimal de sécurité et d’adaptation à chaque environnement de travail. Pas de place au hasard : ces standards balisent le choix, ce qui rassure lors de l’achat.
Les risques spécifiques à chaque métier
Chaque profession rencontrera ses propres contextes de danger. Oublier ce point, c’est passer à côté d’une sélection sécurisante : par exemple ako, le peintre du bâtiment n’a pas les mêmes besoins que le manutentionnaire en entrepôt frigorifique.
- Coupures et perforations : Les métiers du gros œuvre, du second œuvre ou l’intervention en atelier mécanique impliquent un contact régulier avec des outils, rebords ou surfaces potentiellement traumatiques.
- Agents chimiques : Dans la maintenance industrielle ou la pharmacie, le contact avec des produits parfois corrosifs ou allergéniques devient une préoccupation centrale.
- Températures extrêmes : Soudure, verrerie, transformation des métaux : ces postes poussent à choisir des gants capables d’isoler du chaud, voire du froid dans certains entrepôts logistiques.
Les certifications : se repérer parmi les normes
Plusieurs référentiels existent, ainsi l’EN 388 indique la résistance mécanique (abrasion, coupure, perforation, déchirure) ; l’EN 374 concerne la protection contre les substances chimiques et micro-organismes. À chaque paire de gants correspond souvent une batterie de pictogrammes. Pas vraiment décoratifs, ils sont à examiner pour connaître la résistance à un danger en particulier.
À ce sujet, de nombreux professionnels ont déjà eu la mésaventure d’utiliser un gant trop léger sur un poste exposé aux déchirures, frustrant : la sécurité dépend souvent d’un simple regard sur l’étiquette. S’attarder cinq secondes sur ces marquages, c’est se mettre à l’abri de bien des désagréments.
Choisir la bonne taille et le bon matériau
La taille est loin d’être un détail. Des gants trop grands réduisent la préhension, tandis que des modèles serrés entraînent une gêne et, bien souvent, une transpiration excessive. Le repère : il faut toujours vérifier le guide des tailles du fabricant.
Le matériau conditionne la protection et la souplesse. Un éventail existe :
- Cuir : Choix favori pour ceux qui affrontent le choc constant et l’usure, sur les chantiers par exemple.
- Nitrile : Compagnon idéal des professionnels confrontés régulièrement à des produits chimiques ou à l’huile.
- Latex : Recommandé pour la souplesse, dans le domaine médical ou agroalimentaire ; toutefois, allergie oblige, la prudence s’impose.
- Kevlar : Coutume de l’utiliser là où la protection contre la coupure ne doit souffrir aucune concession.
Certains matériaux présentent des atouts spécifiques face à la chaleur, d’autres face au froid ou aux substances corrosives. Mieux vaut vérifier le descriptif technique pour éviter les mauvaises surprises.
Gants jetables ou réutilisables ? Faire un choix adapté
Le choix entre jetable et réutilisable ne se fait pas à la légère. Les modèles jetables, généralement en latex, nitrile ou vinyle, conviennent aux interventions brèves ou nécessitant un renouvellement fréquent par souci d’hygiène. Ce n’est pas un hasard si le secteur médical ou la restauration s’en équipe massivement : le changement régulier limite tout risque de contamination. Pour des tâches nécessitant une résistance répétée à l’abrasion ou à la perforation, les modèles lavables, plus épais, s’imposent.
Quelques pièges courants à éviter
- Mauvaise évaluation du contexte réel de travail, conduisant à adopter un gant inadapté et donc à s’exposer inutilement.
- Faire l’impasse sur les vérifications de norme – il s’agit pourtant d’un repère de bon sens accessible à tous sur l’emballage.
- Recyclage illogique de gants jetables, source de microfissures et donc d’efficacité réduite.
Prolonger la durée de vie des gants : conseils pratiques
Quelques gestes tout bêtes ou négligés, et le gant s’usera prématurément. Un lavage modéré selon le matériau est à privilégier, afin d’éviter tout durcissement ou déchirure précoce. À l’inverse, un séchage à la source de chaleur directe peut les rendre cassants. Il est préconisé de les stocker dans un endroit sec, à température ambiante, loin d’une lumière trop vive. Dès que l’usure se fait visible : ne jamais hésiter à remplacer. Cela coûte moins cher qu’un arrêt maladie.
Une dépense ou une garantie ? La question vaut d’être posée
Certains hésitent encore à dépenser dans du matériel professionnel de qualité. Pourtant, le coût d’un gant bien choisi reste dérisoire comparé à un accident du travail ou une main immobilisée plusieurs semaines. Ainsi, investir dans une protection adaptée permet d’éviter la baisse de productivité et préserve la santé, atouts qu’aucune économie ne compensera.
Ce qu’il faut retenir
Le choix des gants ne se limite donc jamais à une simple consultation de catalogue. Entre matières, normes, niveaux de résistance et taille adéquate, il s’agit surtout de sécurité, de confort et d’efficacité dans la durée. Prendre le temps de s’informer, c’est éviter bien des erreurs — et garantir des conditions de travail saines et productives.
Sources :
- wurth.fr
- travail-emploi.gouv.fr
- institut-national-recherche-securite.fr
- economie.gouv.fr






